La biennale Révélations s’est imposée, au fil des éditions, comme un rendez-vous incontournable pour les passionnés des métiers d’art, les collectionneurs, les institutions culturelles, les galeristes et les curieux. Cette édition 2025, qui s’est tenue au Grand Palais Éphémère à Paris, a une nouvelle fois démontré l’extraordinaire vitalité des savoir-faire contemporains, en rassemblant plus de 400 exposants venus du monde entier. Cet article revient sur les grands moments de cette biennale d’exception à travers quatre angles : l’histoire de l’événement, la richesse des métiers d’art présentés, l’hybridation au cœur des créations exposées, et enfin, la mise en lumière du travail de la main, valeur centrale de cette manifestation.
La biennale Révélations
Créée en 2013 par Ateliers d’Art de France, Révélations est née de la volonté de faire dialoguer les métiers d’art avec les autres disciplines de la création contemporaine. Tous les deux ans, elle investit un lieu emblématique – et depuis quelques éditions, le Grand Palais Éphémère – pour offrir une vitrine internationale à la création d’excellence. Dès sa première édition, Révélations s’est démarquée par son approche curatoriale rigoureuse, refusant le cloisonnement des disciplines au profit d’un parcours artistique fluide, sensible, où chaque œuvre est traitée comme une pièce unique. L’événement met en avant des artistes de la matière qui façonnent le bois, le verre, le métal, la terre, le textile, le cuir ou encore la pierre, selon des savoir-faire parfois ancestraux, toujours réinterprétés.
Les métiers d’art présentés à Révélations
Diversité des métiers d’art (techniques et matériaux)
Les métiers d’art représentés à Révélations forment un véritable inventaire sensible du geste et de la matière. Le travail du bois, par exemple, était présent, dans une version réinventée, avec les créations délicates du tourneur français Nicolas Pinon associé au designer japonais Dimitry Hlinka, pour des bols durables associant fibre de chanvre et laque végétale.
Voici les différentes typologies de métiers exposées sur le salon : Bijoux, bois, cuir, laque, métal, paille, papier, plume, terre, textile, verre … Ou encore art floral, mode, orfèvrerie, luminaires, métiers liés à l’architecture…
L’Italie au cœur de Révélations 2025
Pour cette édition 2025, l’Italie était plus particulièrement mise en lumière. Ce choix résonne avec l’immense tradition artisanale italienne, mais aussi avec l’innovation portée par ses artisans d’art contemporains. Le pavillon italien, conçu comme un voyage sensoriel, a présenté des œuvres où le raffinement dialoguait avec l’expérimentation. Parmi les pièces les plus remarquées, les mosaïques de verre de l’atelier Friuli Mosaici et les instruments de musique du luthier milanais Carlo Colombo ont illustré la diversité des métiers d’art transalpins. Ce focus sur l’Italie a permis de tisser des liens féconds entre les scènes française et italienne, tout en affirmant la dimension résolument européenne de Révélations.
La pièce emblématique de Révélations 2025
L’œuvre choisie comme « emblématique » pour la Biennale Révélations 2025, intitulée Rock Mountain #1, est une sculpture en verre soufflé créée par l’artiste dano-suédoise Maria Bang Espersen. Cette pièce fait partie de la série Soft, dans laquelle l’artiste explore les illusions visuelles et les propriétés optiques du verre.
Maria Bang Espersen utilise une technique innovante consistant à étirer et plier le verre chaud à la main, capturant de l’air entre les couches pour créer des effets de lumière uniques. Le résultat évoque des matériaux tels que le métal brillant ou la soie drapée, bien que la sculpture soit rigide une fois refroidie. Cette approche met en lumière la dualité entre la perception visuelle et la réalité matérielle de l’œuvre.
L’hybridation à l’honneur à Révélations
Cette année encore, Révélations a mis en lumière une tendance forte des métiers d’art contemporains : l’hybridation des techniques et des matériaux. Loin des pratiques cloisonnées, les créateurs n’hésitent plus à croiser le verre et le métal, le textile et la céramique, ou encore à mêler techniques numériques et artisanat traditionnel. L’objectif ? Explorer de nouveaux territoires sensibles, inventer des textures inouïes, créer des effets optiques ou tactiles jamais vus. Ne rien s’interdire et s’assumer inclassable est tout un art !
On pense à la collaboration entre la brodeuse française Éléonore Joulin et le designer sonore Lucas Alonzo : leur installation, faite de fibres textiles conductrices, réagit au toucher en émettant des sons cristallins. Autre exemple frappant, les céramiques « fusionnées » de l’artiste espagnol Javier Gutiérrez, qui associent la terre cuite à des inclusions métalliques obtenues par électrolyse. Ces démarches hybrides interrogent les frontières entre arts visuels, artisanat et technologie, et participent à une redéfinition enthousiasmante de ce que peut être un métier d’art aujourd’hui.
Le travail de la main célébré à Révélations
Plus qu’une simple vitrine de savoir-faire, Révélations est une célébration du travail de la main dans ce qu’il a de plus profond, de plus patient, de plus exigeant. Chaque pièce exposée est le fruit d’un dialogue intime entre l’artisan et sa matière, entre la mémoire des gestes et l’invention formelle. Dans une époque obsédée par la rapidité, la productivité et l’automatisation, cette valorisation du temps long, de l’attention portée aux détails, apparaît comme un acte de résistance.
Révélations rappelle ainsi que la main humaine, avec ses irrégularités, ses lenteurs, ses intuitions, produit une beauté que la machine ne peut imiter. La biennale pose implicitement la question de notre rapport à l’objet : à l’heure où tout se dématérialise, où l’on consomme de l’instantané, que signifie posséder une pièce façonnée pendant des heures, des jours, parfois des semaines ? Elle offre une réponse simple et puissante : cela signifie renouer avec le réel, avec le sensible, avec ce qui a du poids, du grain, une histoire.
Conclusion
Révélations 2025 a été, au delà d’un salon, une expérience esthétique, humaine et philosophique. Elle a montré combien les métiers d’art, loin d’être des disciplines du passé, sont au contraire des laboratoires d’avenir, des espaces d’expérimentation à la croisée de la tradition et de l’innovation. On en sort avec l’envie de ralentir, de regarder autrement les objets qui nous entourent, de célébrer ce que la main sait encore faire quand on lui en donne le temps.
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